"OSTENDERE"
Oeuvre unique en émail et chataignier américain
14 stations du chemin de croix

Le chemin de croix du Fils de Dieu ne fut pas le simple fait de marcher vers le lieu de son supplice. Chaque pas du Condamné, chacun de ses gestes nous parlent continuellement. C’est aussi dans sa souffrance et dans sa mort que le Christ nous révèle notre vérité. Le Christ présent dans chacune des stations ne nous offrira son visage qu’à la fin de ce long cheminement. Comme dans notre vie, nous ne le voyons pas, pourtant il est là, au cours de toutes les épreuves et joies. Il nous montre l’exemple : Marcher tout au long de la vie pour enfin trouver la lumière au bout du chemin.





Station I

Innocent, Jésus est condamné à mort

Au-delà de la condamnation humaine, une autre interprétation est possible. Dans ses mains enchainées, c’est une offrande qu’il faut voir. Le Christ n’est pas victime, il se donne librement, d’une volonté entière. On ne lui enlève pas la vie, il la livre.












STATION II 

Jésus est chargé de sa Croix

Une fois déclarée sa mise à mort, Le Christ est chargé de sa croix et ses mains de menuisier acceptent et soulèvent l’instrument de son calvaire



                                   

                                  STATION III 

                Jésus tombe pour la première fois

Accablé en son humanité, le Christ n’apparaît plus comme le Dieu fort et puissant, mais dans la fragilité humaine qu’il a voulu revêtir.
Jésus tombe et se relève. Il nous montre l’exemple en nous exhortant à nous relever, à nous remettre debout et à reprendre le chemin. Il nous donne sa force de l'Esprit pour porter avec lui la croix de notre faiblesse.















STATION IV
 
Jésus rencontre sa très Sainte Mère

La main du Christ sur la joue de la Sainte mère n’efface pas la peur et l’effroi. Il n’est pas de douleur pareille à la douleur de cette mère. Pourtant elle est là, au bord du chemin, mais aussi sur la route de chacun. Déchirée de douleur dans son cœur de mère, elle porte maternellement dans ses bras la croix avec le divin.



STATION V

Simon de Cyrène aide Jésus à porter la Croix

Jésus la sent plus que jamais, cette dure mission de sauver les hommes. Il lui faut encore faire quelques mètres pour gagner le haut de cette montagne. Mais lui si fort, lui qui commande les vagues et les montagnes est à bout de force. Il accueille l’aide de Simon de Cyrène et nous invite à accepter nos faiblesses, à les reconnaître et à nous laisser secourir. Simon de Cyrène ne porte pas la croix à la place du Christ, il soutient l’arrière de la Croix. C’est à chacun d’accomplir son destin. Nul ne peut le faire à sa place.





STATION VI
 
Sainte Véronique essuie la Face de Jésus

Le voile sur lequel reste imprimé le visage du Christ devient un message pour nous. Il dit en un sens : Véronique vole au secours de Jésus. Et le miracle s’accomplit, son voile est marqué de la divine effigie. Les actes d’amour ne passent pas. Tout geste de bonté, de compréhension, de service, laisse dans le cœur de l’homme un signe indélébile.





STATION VII 

Jésus tombe une deuxième fois

Plus encore que la première, elle semble nous exhorter à nous relever, à nous relever une nouvelle fois sur notre chemin de croix. Elle laisse entendre que tout homme rencontre ici-bas le Christ qui porte la croix et qui tombe sous son poids.







STATION VIII

 Les filles de Jérusalem pleurent sur Jésus

Notre-Seigneur avait dit : « Bienheureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés ». Oui, mais pourquoi pleurer ? Pour qui pleurer ? Quand pleurer ? Nos larmes servent à quoi, si nous ne faisons rien ou ne pouvons rien y faire.







STATION IX 

                     Jésus tombe une troisième fois

Le Christ qui s’écroule à terre sous le poids de la croix tout près du lieu de son supplice, nous dit : Ne soyons pas troublés à la vue d’un condamné qui tombe à terre, épuisé sous la croix. Cette manifestation extérieure de la mort qui s’approche cache la lumière de la vie.





STATION X 

Jésus est dépouillé de ses vêtements

Le soldat brandit comme une victoire la tunique de Jésus. Pourtant le Christ demeure grand, Il refuse les calmants qui auraient obscurci sa conscience durant l’agonie. Il veut agoniser sur la croix en toute conscience. Il faut comprendre profondément le sacrifice du Christ, il faut s’unir à lui pour ne pas céder, pour ne pas permettre que la vie et la mort perdent leur valeur. Il meurt comme un pauvre, dépouillé de tout. A nous de voir, qui est riche, qui est pauvre, riche de quoi, pauvre de quoi ?






STATION XI
 Jésus est cloué à la Croix

C’est sur cette station seulement qu’on découvre le visage du Christ. La main qui se donne est clouée avec violence sur la croix. C’est à cet instant que Jésus et sa croix ne font qu’un.








STATION XII

Jésus meurt sur le bois de la Croix

La tête du Christ se penche sur la croix, il n’a pas peur, il est sauvé. Son dernier soupir est pour l’homme qui plus que tout autre a besoin d’amour et de miséricorde.
«Père, pardonne-leur: ils ne savent pas ce qu’ils font» (Lc 23, 34).



STATION XIII 

 Jésus est descendu de la Croix et remis à sa Mère

On a remis entre les mains de la Mère le corps sans vie de son Fils. Les Évangiles ne disent pas ce qu’elle a éprouvé en cet instant. C’est comme si les Évangélistes, par ce silence, voulaient respecter sa douleur, ses sentiments et ses souvenirs. Ou simplement comme s’ils ne s’estimaient pas capables de les exprimer. La Vierge n’a pas chancelé. Sa foi est là, Jésus est vivant en elle. Sa foi est intacte.








STATION XIV

Le corps de Jésus est déposé dans le sépulcre.
Les gardes veillent pour que Jésus mort ne revienne pas à la vie. La pierre du tombeau n’est pas le sceau définitif de son œuvre, elle est le témoin muet de sa résurrection. Ce n’est pas la fin, c’est le début, Jésus n’est plus visible à nos yeux, cependant son œuvre de vie commence. L’Esprit Saint l’attend au pas de son nouveau royaume, la porte largement ouverte sur la lumière divine.

Demarche artistique


Ce que je voulais susciter comme émotion, je l’ai ressentie au plus profond de mon moi pendant les un an et demi de travail sur ce chemin de croix. Le choix de chaque dessin n’est pas anodin, je me focalise sur chaque partie du corps pour y chercher la force de l’instant. La recherche de visages a constitué une majeur partie du travail. Avec des choix qui peuvent paraitre étonnants. En effet, Marion Cotillard m’a servi de modèle pour Sainte Véronique, Joey Star a prêté son visage à Simon de Sirène, Monica Belucci est Marie et encore le sadique Jocker interprété par Jack Nicholson est devenu le Soldat dépouillant Jésus de ses vêtements. Mon cher mari a posé pour me permettre de dessiner chaque posture du Christ. L’émaillage a été une véritable performance. Chacune des stations a demandé au minimum 15 cuissons successives. Il fallait ajouter les couleurs et maitriser les durées et températures des cuissons pour obtenir le même rendu et les effets souhaités. Toutes les étapes étaient soigneusement notées. Je voulais ce chemin de croix résolument moderne. Mon choix s’est porté sur le châtaignier américain et le bois a été découpé avec des outils numériques. peut sauver le monde
Créé avec Artmajeur